Histoire de France

Karl dit Charles Martel

né vers 685 à Quierzy-sur-Oise, mort le 22 octobre 741

 

 

Bien qu'il n'obtint jamais le titre de roi, il eut malgré tout plus de pouvoir que les souverains francs de l'époque, la dynastie mérovingienne étant déjà à ce moment en pleine décadence. Son pouvoir marque les prémices de la lignée carolingienne, confirmée par le sacre de Pépin le Bref le 28 juillet 754.

Maire du palais de 718 à 741. Fils de Pépin II dit le jeune, d'Héristal ou le Gros, et de sa concubine Alpaïde de Bruyères. Bien que bâtard, Charles (dont le prénom signifie « soldat brave » ou « gars solide ») est issu d’une puissante famille seigneuriale, les Péppinides.

Possédant d’immenses domaines entre Brabant et Moselle, cette lignée aristocratique occupait la fonction de maire du palais depuis trois générations. A l’origine intendant général (chargé de diriger les services politiques et domestiques de la maison du roi), le maire du palais apparaît, dès le milieu du VIIe siècle, comme le personnage principal de l’Etat. C’est lui, de fait, qui exerce la réalité du pouvoir. Dans un royaume fractionné en trois parties, les rois mérovingiens de l’Austrasie, de la Neustrie et de la Bourgogne ne sont plus que des fantoches, sous tutelle du maire. Ainsi, Pépin II laisse-t-il à ses descendants non seulement une fonction désormais héréditaire, mais encore le pouvoir sur deux mairies qu’il a réussi à rassembler : l’Austrasie et la Neustrie. A sa mort en 714, la bataille pour la succession s’engage. Sa veuve légitime, Plectrude, revendique « l’héritage » pour son fils Théobald. Pas question que Charles le bâtard s’en empare. Fait prisonnier, il s’évade en 715, rassemble des compagnons, se rend bientôt maître de l’Austrasie, avec le titre de duc et prince des Francs.

Se tournant contre les Neustriens, Charles les bat à Amblève, près de Malmédy (716), puis à Vincy, près de Cambrai (717), et se fait livrer par Plectrude la ville de Cologne et le trésor royal. Il déploie une énergie farouche à unifier l’Etat mérovingien, met en déroute les Saxons et les Frisons, soumet la Thuringe et la Bavière. En novembre 719, par une victoire décisive à Néry, il met définitivement la main sur la Neustrie, en évinçant Rainfroi qui venait d’être proclamé nouveau maire du palais.

Homme de guerre remarquable, mais aussi fin politique, Charles s’empresse de reconnaître la dérisoire souveraineté de Chilpéric II, puis de Thierry IV, afin de s’attacher la confiance de l’aristocratie neustrienne. À la mort du roi Thierry IV (737), Charles, fort de son très grand pouvoir, décida de ne pas lui choisir de successeur, le rôle des monarques mérovingiens étant devenu totalement insignifiant. Il prit donc réellement le pouvoir du royaume franc, et régna donc ainsi en toute illégalité jusqu'à sa mort. Maire de deux palais, Charles ne détient pas encore la totalité du pouvoir : l’Aquitaine, dirigée par Eudes, garde son autonomie; les princes-évêques restent puissants, notamment en Bourgogne.

la bataille de Poitiers

Mais, surtout, la pression croissante des Arabes sur le midi de la France devient un danger mortel. La deuxième vague musulmane s’abat sur la Gascogne, s’avance sur Tours. Charles accourt avec son armée aux abords de Poitiers. Les soldats en rangs serrés, « immobiles comme un mur », brisent net l’élan des cavaliers ennemis (25 octobre 732). La mort de leur chef Abd El-Rahman, tué au combat, est le signal de la débandade.

Par cette victoire, Charles a stoppé l’invasion arabe en Europe du Nord. Par cette éclatante victoire l’a-t-il sauvé de l’Islam ? En tout cas, il apparaît comme le champion de la Croix aux yeux du monde chrétien. Exploitant totalement son immense prestige dans toute la Gaule, il se sent assez fort pour soumettre les évêques d’Orléans et d’Auxerre, en confisquant leurs biens.

ci-contre : la bataille de Poitiers en 732 - Peinture de Charles de Steuben

En 737 et 739, il entreprend des campagnes militaires qui assurent son autorité sur l’Aquitaine et la Provence. A la mort de Thierry IV (737), Charles laisse le trône vacant. Il gouverne seul, mais se garde de s’approprier le titre royal. Bien qu’ayant laïcisé les biens ecclésiastiques, il ne cesse de maintenir sa collaboration avec Rome. Cette alliance avec le Saint-Siège sera encore développée par ses successeurs, et plus spécialement par son petit-fils, Charlemagne.

De son vivant, Charles règle sa succession en partageant le royaume entre ses deux fils, Carloman et Pépin le Bref. Mort à Quierzy le 22 octobre 741, Charles Martel est enterré à Saint-Denis. Le royaume se sépare alors en deux :
Carloman hérite de l'Austrasie, de la Souabe et de la Thuringe tandis que Pépin le Bref hérite de la Neustrie, de la Bourgogne et de la Provence. Bien que le trône Mérovingien soit désormais vacant, Charles Martel ne se fera pas sacrer roi des Francs probablement à cause de sa mauvaise entente avec le clergé. Son second fils, Pépin le Bref, deviendra la premier roi Carolingien avec l'assentiment du clergé.

Il aura trois épouses : Rotrude (ou Chrotrud) de Tréves, Swanahilde de Bavière et Ruodhaid. Huit enfants constitueront la descendance de Charles Martel, dont les deux aînés Pépin III dit le Bref et Carloman se partageront le pouvoir. De sa troisième union, naîtra, Bernard et Jérôme, abbés ainsi que Rémi dit Saint-Rémi, évêque de Rouen.

Ce guerrier politique, cet infatigable réunificateur, doit son surnom de Martel à la forte impression qu’il a laissé, façonnant comme avec un marteau le monde de son temps et ouvrant la voie à la dynastie nouvelle des Carolingiens.

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Les Carolingiens 751-987

dates : naissance-accession au trône-mort

 

Roi ou Souverain

Règne

Filiation

Pépin III le Bref
715-751-768
2ème fils de Charles Martel et de Rothrude

Pépin le Bref (de petite taille) et Carloman succèdent à leur père, Charles Martel, en 741.
Maire des palais d'Austrasie, d'Alamanie et de Thuringe en 741, Carloman, assailli par le doute se tourne vers la religion et se retire dans son monastère du mont Soracte en 747, alors que Childéric III, roi mérovingien fantoche, règne encore sur le royaume franc. Encore très sollicité par les membres de son ancienne cour, Carloman aspirera à une retraite encore plus profonde et se fera moine au monastère du Mont-Cassin en Italie.
En 754, Pépin le Bref devenu roi des Francs, Carloman l'empêchera d'intervenir en Italie alors qu'Aistolf, le roi des Lombards a envahi Pavi sur l'ancien territoire byzantin revendiqué par l'Église romaine. Pépin, qui a promis aide et soutient au Saint-Siège se doit d'intervenir et il fera enfermer son frère au monastère de Vienne dans le Dauphiné en 754, où il trouvera la mort le 17 Juillet de la même année.

Maire du palais de Neustrie, de Bourgogne et de Provence en 741, Pépin le Bref récupère l'intégralité du royaume en 747 alors que son frère Carloman décide de se retirer du pouvoir. Il est proclamé Roi en 751 et sacré Roi de France en 752 à Soissons après avoir déposé Childéric III avec l'aide des Évêques et du Pape Zacharie. En 754 et 756, après deux victoires contre les Lombards, Pépin le Bref restituera  toutes les terres qu'il aura conquises en Italie à la Papauté ("Donation de Pépin") afin de sceller l'alliance entre la royauté franque et le Saint-Siège. En 756, il instaure le principe de la dîme selon lequel chacun doit attribuer un dixième de ses revenus au clergé. Il supprime la fonction de maire qui lui a permise d'accéder au trône. De 760 à 768 soumet l'Aquitaine au royaume franc. Peu avant sa mort en 768, Pépin le Bref, à la tête d'un vaste royaume florissant, partage ses acquis entre ses deux fils : Carloman et Charles (le future Charlemagne). En signe d'humilité et d'expiation des fautes de ses prédécesseurs au regard de l'Eglise, il exigera d'être enterré sous le porche de l'abside orientale de la Basilique Saint-Denis, face contre terre, afin que son corps soit foulé au pieds par tous les fidèles. Et c'est ainsi qu'il sera enseveli le 24 Septembre 768.

Epouse : Berthe dite au Grand Pied (ou Bertrade de Laon).

Charles Ier le grand
742-768-814
Fils aîné de Pépin le Bref et Berthe au Grand Pied

Charles Ier le Grand - plus connu sous le nom de Charlemagne (du latin Carolus Magnus), né en 742 hérite des possessions de son frère Carloman en 771. A partir de cette date et jusqu'à sa mort en 814, il régnera sur l'intégralité du royaume franc. Il sera sacré Roi de Lombardie et patrice de Rome en 774 puis sera sacré empereur des romains en 800 à Rome par le pape Léon III. Il installera sa court à Aix-la-Chapelle en 794 à l'inverse de tous ses prédécesseurs dont la court été itinérante.
C'est en s'alliant avec le calife de Bagdad, Haraoun-Al-Raschild qu'il se fait reconnaître de Constantinople (Istanbul). C'est à partir de cette époque que date le protectorat français sur les Lieux Saints.
Charlemagne assure la promotion de la culture sous toutes ses formes : Arts, Sciences, Lettres, et le France connaît à cette époque un formidable essor artistique et architectural. Charlemagne fonda des monastères, des cathédrales, des palais et des Écoles. Il impose l'instruction aux enfants de tout son royaume dans le but de former essentiellement de bons chrétiens. 
Charlemagne n'aura de cesse d'étendre son royaume : en 772, il lance une première expédition contre les Saxons, en 778 il connaît la défaite à Roncevaux en Espagne. 
En 781, Charlemagne impose une monnaie unique en Europe, le denier, constituée d'argent pour contourner la pénurie d'Or. Le denier remplace le sou et la livre ainsi que l'usage du troc en grains, en bétails, en volailles, en chevaux et en grains de poivre. Le demi-denier est appelé "obole", le quart de denier est appelé "piste". Le métal d'argent utilisé pour fabriquer ces pièces provient des mines de la montagne du Hartz en Allemagne et du trésor des Avars récupéré en 795.
En 792, son fils illégitime Pépin le Bossu, tente de le faire assassiner. Ce complot tourne court mais le châtiment infligé aux comploteurs sera très dur. En particulier Pépin sera tons et exilé dans le couvent de Prüm. 
Charlemagne mit en application le calendrier de l'ère chrétienne du moine Denys en 525.
De son vivant, en 806, il partage son royaume entre ses trois enfants : Louis Ier Le Pieux devient roi des Aquitains, Charles devient roi des Allemands et Pépin, roi d'Italie.
Le 28 Janvier 814, Charlemagne décède d'une pleurésie à 72 ans. Il est enterré dans la chapelle Palatine de son palais
à Aix-La-Chapelle. Sa sépulture n'existe plus aujourd'hui, pas plus que son palais d'Aix-La-Chapelle.

9 épouses : Himiltrude, Désirade, Hildegarde, Fastrade, Liutgarde, Madelgarde, Gerswinde, Régina, Adelinde.

 
Louis Ier le Pieux
778-814-840
 3ème fils de Charlemagne et de Hildegarde

Louis 1er le Débonnaire ou le Pieux, né en 778 à Chasseneuil en Poitou, succède à son père à l'age de 36 ans. Il est doué pour les Lettres et connaît bien les Écritures Saintes et est plein de compassion. En revanche, il n'avait ni la carrure d'un grand guerrier, ni celle d'un grand administrateur. Mais, seul survivant de ses trois frères au décès de son père en 814, il réunit à nouveau l'empire de son père à l'exception de l'Italie qu'il confie à son neveu Bernard, fils de son frère Pépin. Louis aura beaucoup de mal à conserver les frontières de son royaume. Il institue le droit d'aînesse pour la succession au trône afin de préserver l'union de l'empire et donc de la chrétienté : c'est l'ordinatio imperii.
Mais, en 819, Louis épouse Judith de Bavière. De cette union né un fils, Charles le Chauve le 13 Juin 823, alors que l'aîné, Lothaire Ier a déjà été associé au trône et désigné comme unique héritier. Afin de ne pas léser son dernier fils, Louis abroge l'ordinatio imperii (dispositions de Worms).  Le clergé ainsi que Lothaire Ier sont hostiles à cette nouvelle disposition engendrant une révolte qui éclate en 830. Judith de Bavière est exilée et Lothaire Ier fait annuler les dispositions de Worms. Louis promet des avantages aux cadets de Lothaire l'année suivante et partage à nouveau son empire entre ses fils. En Juin 833, au champ du Mensonge, prés de Colmar, 
l'empereur irrésolu dans ses démarches, cède devant ses fils Lothaire Ier, Pépin d'Aquitaine, Louis de Bavière et le pape Grégoire IV. Il est emprisonné, sa femme Judith est exilée et Charles est enfermé au monastère de Prüm.
Lothaire Ier se désigne empereur et oblige son père à renoncer à la couronne. Toutefois, les opinions évoluent, les fils se déchirent devant les revendications de Lothaire cherchant à régner sans partage.
Lothaire reconnaît sa défaite et repart pour l'Italie. Louis Ier le Pieux est libéré et renoue avec le pouvoir le 1er Mars 834. Judith et Charles le Chauve le rejoignent à Aix-La-Chapelle.
Louis décède de maladie à 62 ans, le 20 Juin 840 à Ingelheim prés de Mayence. Il est inhumé par son demi-frère Drogon, évêque de Metz, dans le basilique de Saint-Arnoult. 

Epouses : Irmingarde (ou Ermangarde), Judith de Bavière.

Partage de l'empire entre les trois fils de LOUIS 1er le Pieux :  PEPIN, LOTHAIRE et LOUIS puis entre CHARLES, LOTHAIRE et LOUIS.

Louis Ier décède en Juin 840, Lothaire Ier se considère comme son héritier en complet désaccord avec ses frères Charles le Chauve et Louis le Germanique qui ne sont pas de cet avis.
Une guerre fratricide va s'en suivre qui conduira au démembrement de l'empire carolingien. Charles le Chauve s'allie à Louis le Germanique. Les deux coalitions s'affrontent le 25 juin 841 à Fontenay-en-Puisaye prés d'Auxerre. La victoire ira aux frères cadets et Lothaire s'enfuit à Aix-La-Chapelle.
Les frères Charles et Louis se jurent une paix perpétuelle à Strasbourg, le 14 Février 842.
Cet évènement aboutit au traité de Verdun en Août 843 par lequel l'empire carolingien est découpé en trois parts égales : Lothaire reste empereur d'un royaume réduit, la Lotharingie, constitué de l'Italie, des Alpes et une bande remontant jusqu'à la mer de Nord, Charles le Chauve hérite de la France occidentale, Louis le Germanique hérite de la partie orientale de l'empire constitué de la Saxe, l'Austrasie, l'Alémanie et la Bavière.

 
Charles II le Chauve
823-840-877
Fils cadet de Louis Ier et de Judith de Bavière

Charles le Chauve combat les Normands (Vikings) venus de Scandinavie  qui abordent les côtes françaises par l'embouchure de la Loire. C'est Robert le Fort, arrière-grand-père de Hugues Capet, qui remportera de nombreuses victoires contre les Normands dans la région de la Loire.
Lorsque Lothaire II, roi de la Lotharingie et neveux de Charles meurt, Charles et Louis le Germanique se partagent la Lotharingie par le traité de Mersen le 9 août 870. L'empire de Charlemagne est séparé en deux : la Francia occidentalis (qui deviendra la France) et la Francia Orientalis, qui deviendra l'Allemagne.
En 875, alors que le titre d'empereur avait échouait à Lothaire Ier puis à son fils Louis II qui vient de mourir, le titre impérial doit être attribué à quelqu'un autres.
C'est par une élection contrôler par l'Eglise que le pape Jean VIII proclamera Charles II Le Chauve Empereur d'Occident. Louis le Germanique furieux réclamera une part de l'héritage de Louis II, mais en vain car il mourra le 28 Août de l'année suivante à Francfort.
Au printemps 877, Charles le Chauve part en Italie à la rescousse du pape Jean VIII menacé par les Sarrasins qui sont aux portes de Rome. Il apprend que son neveux, Carloman, fils de Louis le Germanique cherche à lui barrer la route de Rome. Il se retire au Sud du Pô en attente de renforts en provenance de France. Ces renforts ne viennent pas alors que les Grands de France se soulèvent
avec, si ce n'est l'appui, mais au moins l'approbation, de son fils Louis le Bègue qui attend son heure avec impatience. Charles renonce à son expédition italienne pour remettre de l'ordre dans son royaume. Mais à son retour, la dysenterie le mine et il meurt le 6
Octobre 877 à Avrieux prés de Modane. Juste avant de mourir, il nomme Louis II le Bègue son successeur. Son corps sera enseveli, quelques années plus tard à Saint-Denis.

Epouses : Ermentrude, Richeut.

Louis II le Bègue
846-877-879
Fils de Charles II le Chauve et d'Ermentrude

Il se révolte contre son père et sera difficilement reconnu roi en 877. Sous son règne, le rayaume fragilisé s'émiette en de multiples seigneuries.

Epouse : Ansgarde d'Hiémois, Adélaïde (ou Aélis) de Paris.

Louis III

Carloman

863-879-882

866-879-887

Fils de Louis II le Bègue et d'Ansgarde
Ces deux frères, tous les deux, fils de Louis II le Bègue : Louis III et Carloman règnent ensemble et affrontent les Normands sur la Loire et en Normandie. Une Fois Louis III mort, son frère Carloman règnera seul.
Charles le Gros
839-884-888
Fils de Louis Le Germanique, petit-fils de Louis Ier le Pieux

Devenu roi de France en 884 au détriment de Charles le Simple, il assiste au siège de Paris par les Normands en 885, et sans s'y opposer. Retiré en Alsace, déposé à la Diète de Tribur en novembre 887, il se réfugie au monastère de Reichenau en Souabe où il meurt l'année suivante.

Epouse : Richarde.

Eudes
860-888-898
fils aîné de Robert le Fort

Eudes n'est pas carolingien. Il est en réalité Robertien, en sa qualité de fils de Robert le Fort, descendant des Capétiens. Comte de Paris, il défend cette ville en 885 avec succès et repousse le siège des Normands malgré l'inertie du roi. En 888, les Grands le couronnent à Compiègne. Il doit s'opposer au carolingien Charles le Simple, déjà consacré en 893 par l'archevêque de Reims. Après une lutte confuse, Eudes, malade, traite avec ce dernier en 897 et meurt l'année suivante après avoir demandé à ses vassaux de reconnaître Charles le Simple, son ancien rival en tant que roi.

Epouse : Théodorade.

Charles III le Simple
879-898-929
fils posthume de Louis II le Bègue et d'Adélaïde

En cette période de partage du royaume et de contestation de la légitimité royale, il verra ses droits contestés. Sacré à Reims en 893, il partage le pouvoir avec Eudes de 896 à 898, puis à la mort de ce dernier, il règne seul jusqu'en 923. Il négocie la paix avec les Normands et signe un traité avec Rollon, leur chef (traité de St Clair sur Epte) en 911. Par ce traité, il autorise leur installation dans la vallée de la Seine et met ainsi fin aux invasions Vikings dans le royaume. Toutefois sa légimité sera contestée par le duc Robert, frère du roi Eudes alors mort, couronné à Reims en 922. Il est attaqué par Charles III près de Soissons et sera tué en 923 tandis que Charles III, vaincu doit prendre la fuite. Attiré dans un guet-apens à Château-Thierry, Charles sera capturé et emprisonné à Péronne, où il mourra. Son épouse Edvige s'exilera, emmenant avec elle leur fils Louis futur roi que l'on connaîtra sous l'appelation de Louis IV d'Outremer.

Epouse : Odgive (ou Edvige) d'Angleterre.

Robert Ier
860-922-923
 second fils de Robert le Fort et frère de Eudes

Robert Ier voit ses charges et titres confirmés par Charles le Simple, qui lui accorde en plus la suzeraineté de la Bourgogne. Il combattra les Normands puis se rebellera contre le roi en 920. Couronné à Reims en 922, il se retrouve attaqué par Charles III le Simple près de Soissons. Robert Ier sera tué en 923.

Tout comme Eudes, Robert Ier n'est pas carolingien mais robertien. Il est le second fils de Robert le Fort, tout comme son frère aîné Eudes qui régna de 888 à 898.

Epouse : Béatrice de Vermandois.

Raoul (ou Rodolphe)
???-923-936
fils de Richard duc d'Aquitaine, gendre de Robert Ier

Tout comme son beau-père, Robert Ier, il n'est pas un carolingien véritable. Bien qu'ayant un fils nommé Hugues le Blanc, Robert Ier choisira Raoul, son gendre, pour lui succéder. Il poursuivra le combat contre les Normands, puis les Hongrois et les Germains. Il mourra sans descendance.

Epouse : Emma.

Louis IV d'Outremer
918-936-954
fils de Charles III le Simple et de Odgive d'Angleterre

Après la défaite de son père Charles III le Simple, alors emprisonné à Péronne, il s'exilera avec sa mère Odgive en Angleterre et trouvera refuge chez son grand-père Edouard. De retour en France, il doit faire face à une coalition menée par Hugues le Blanc qui convoite le trône, fils de Robert Ier, déchu par son père au profit de Raoul.

Fort de ses alliances avec Othon Ier roi d'Allemagne et Conrad roi de Provence, il s'emparera de Reims tandis que Hugues sera excommunié par le pape en 948. Son autorité sera désormais rétablie.

Epouse : Gerberge de Saxe.

Lothaire
941-954-986
fils de Louis IV et de Gerberge de Saxe

Il accède au trône alors qu'il est mineur. C'est donc l'évêque de Cologne qui dirige le royaume. La politique de Lothaire provoque l'invasion de la Lorraine par Othon II qu'il repoussera avec le soutien d'Hugues Capet en 978. Othon II meurt en 983, laissant pour héritier son fils de 3 ans, Othon III. Lothaire profitera du jeune âge de l'héritier d'Allemagne pour tenter de déstabiliser le Saint Empire germanique.

Epouse : Emma.

Louis V le Fainéant
967-986-987
fils de Lothaire

Fils de Lothaire, il sera associé au trône en 978. Il sera surnommé Louis V le fainéant sans raison. Il assiégea Reims, dont l'archevêque Adalbéron conspirait contre le royaume. Peu après, il mourut en forêt de Compiègne des suites d'un accident de chasse. Sans héritier, il laisse le trône à Hugues Capet. La dynastie des Carolingiens s'éteint au profit des Capétiens.

Epouse : Adélaïde d'Anjou.

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